Expression Directe

A l'heure où les religions se battent pour prouver laquelle d'entre-elles sera la plus archaïque dans le soi-disant "retour au spirituel", un mouvement athée progressiste (cf "Traité d'Athéologie" de Michel Onfray)se voit obligé d'émerger pour tenter de sauver ce qui reste un acquis essentiel de la démocratie : La Laïcité.

Alors qu'on s'insurgerait à juste titre si chacun était obligé ou en tous cas se sentait obligé de faire valoir ses tendances sexuelles, on trouve normal d'étaler sa religion dans les médias ou dans la rue comme si les missionnaires et autres prophètes de tous bords n'avaient pas fait assez de dégats.

Pour moi, l'existence même des lieux de culte est à remettre en cause : La religion étant une croyance, c'est à dire l'imagination d'une chose incertaine, elle doit demeurer une chose abstraite : une idée, un sentiment. Je ne vois donc pas l'intérêt de fédérer les "fidèles" dans un lieu particulier ni encore moins l'intérêt de créer une hiérarchie religieuse chargée de chapeauter ses moutons.

Je ne remets pas en cause le droit à la croyance, comme tout droit à l'opinion, mais que celui-ci ne nécessite ni l'intervention de l'état, ni la publicité des médias, ni la création de groupements, que cela reste une affaire strictement privée et qu'on en finisse avec les pensées antiques.

A ce sujet, je trouve intolérable que les médias fassent leurs gros titres des états de santé de Monsieur Caroll Vodjila (dit JP2) qui, même s'il représente une bonne partie de la population, n'est que le pantin désarticulé d'un despotisme millénaire qui n'a que trop duré.

De même, ces jours-ci, des dignitaires intégristes religieux ont fait interdire une publicité au nom du respect d'une "scène fondatrice de la religion chrétienne"...c'est l'inquisition ! Qui aurait parié que le 21e siècle serait celui du retour au "muselage" des idées ?